La vidéosurveillance : suffisante pour protéger une pharmacie ?

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Commerces multiformes, les pharmacies et parapharmacies sont, plus que d’autres types d’enseignes, exposées au risque de vol et d’agression. Nombre d’entre elles sont équipées de systèmes de vidéosurveillance. Mais cela suffit-il pour les protéger ?

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Sécurité des pharmacies et parapharmacies

Par la nature de leur activité, certains commerces sont, plus que d’autres, exposés à un large éventail de risques. C’est le cas des pharmacies et parapharmacies.

Outre le risque de démarque inconnue auquel elles font face, les pharmacies subissent une violence qui s’accroît d’année en année, tendance valable par ailleurs pour l’ensemble des professions de santé.

Les déclarations d’agressions des pharmaciens d’officine, recueillies par l’Observatoire de l’Ordre national des pharmaciens, font l’objet d’un rapport statistique publié chaque année depuis 2012. Et si le nombre de déclarations peut sembler dérisoire (92 en 2016), il faut garder à l’esprit que ce genre d’initiative demande du temps pour que les processus deviennent plus systématiques, comme ce fut le cas dans les premières années d’existence du rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé. Il n’en reste pas moins que la sûreté doit être renforcée.

Du correctif au préventif : vers une solution de sécurité adaptée

Pour Michaël Lamps, directeur Retail de Securitas, si « les pharmacies sont en général bien équipées en matériel de surveillance vidéo, elles l’utilisent plutôt a posteriori d’un événement pour identifier des fauteurs de trouble que dans une logique de prévention d’un acte de malveillance. Elles sont davantage dans le correctif que dans le préventif. » 

Si les pharmacies ont recours aux services de surveillance humaine en complément de la vidéo surveillance, elles préfèrent que l’agent de sécurité soit visible en magasin plutôt qu’en arrière boutique à surveiller un écran. Sa présence rassure la clientèle et dissuade d’éventuels passages à l’acte. C’est un premier pas vers une logique de prévention, mais qui doit être consolidé.

D’autres solutions peuvent en effet être proposées par une entreprise de sécurité, en fonction du type de risques pesant sur une pharmacie. En local indépendant, le risque d’agression est par exemple plus de cinq fois supérieur que pour une enseigne située dans un centre commercial. Il peut s’agir d’un service d’assistance ouverture/fermeture des officines afin de protéger le personnel ou d’une solution de sécurité intégrée proposée à l’issue d’une analyse de risques, dans le but de sécuriser le point de vente en fonction de ses risques. Dans tous les cas, la combinaison de plusieurs solutions de sécurité maximise le niveau de sécurité de l’officine. 

Sources : ordre.pharmacien.fr, mobile.securitas.fr, distribution.securitas.fr